Ce livre est attribué à Moïse et décrit les prescriptions et les règles relatives au culte pour le peuple hébreu ; les différentes offrandes sacrificielles y sont décrites, ainsi que celles dédiées aux fêtes organisées en l’honneur de l’Éternel. Il présente un rappel des modalités de consécration d’Aaron et de ses fils, avant leur entrée en fonction.
Les offrandes pour honorer Dieu
Les principaux types d’offrandes faites en l’honneur de Dieu sont :
L’holocauste : une offrande de gros ou de petit bétail et d’oiseaux à Dieu ; les animaux doivent être des mâles sans défaut.
L’offrande végétale : de la farine, arrosée d’huile et brûlée sur l’autel.
Les holocaustes doivent être effectués selon des modalités précises décrites dans le Lévitique. Le reste des offrandes sera mangé par Aaron et ses descendants ; ceci constitue une prescription perpétuelle. Il est interdit de consommer la graisse et le sang des animaux.
Les divers rites sacrificiels
Le sacrifice de communion : une chèvre ou un agneau est sacrifié devant la tente de la rencontre.
Le sacrifice d’expiation : si un prêtre a péché : un jeune taureau est sacrifié ; le prêtre procède à l’aspersion de sang devant Dieu et met du sang sur les cornes de l’autel. Si un chef a péché : un bouc mâle, sans défaut est sacrifié. Si une personne du peuple a péché, c’est une chèvre femelle, sans défaut ou un agneau femelle, sans défaut. Pour le sacrifice du bouc, Aaron doit poser ses mains sur la tête de l’animal qui sera chargé de tous les péchés, puis chassé dans le désert par un homme préposé à cette fonction. Ce rite donnera naissance à l’expression « bouc émissaire ».
Le sacrifice de culpabilité : un bélier est sacrifié.
Les animaux considérés comme purs ou impurs
Le lévitique fournit la liste des animaux qui peuvent être consommés et ceux qu’il est interdit de manger. Il est possible de consommer tout animal qui a le sabot fendu ou le pied fourchu et qui rumine, mais il y a des exceptions, comme le chameau, le porc ou le lièvre, considérés comme impurs. En ce qui concerne les animaux vivant dans l’eau, ceux qui ont des nageoires et des écailles sont autorisés mais ceux qui en sont dépourvus sont interdits. Une liste de noms d’oiseaux interdits à la consommation est également fournie. Le lévitique mentionne d’autres animaux, comme les reptiles, les animaux rampants, considérés comme abominables. Ceux qui volent et qui ont des articulations qui leur permettent de sauter sur la terre, tels que les criquets, les sauterelles, les grillons, sont autorisés.
Dieu interdit aux israélites de manger le sang d’une créature, car le sang représente la vie de tout animal et celui qui en mangera sera exclu de la communauté.
Honorer les rendez-vous fixés par l’Eternel
-La fête des prémices et la fête des moissons
Elles célèbrent les récoltes.
-La fête des trompettes
Le premier jour du septième mois, c’est un jour de repos.
-Le jour des expiations
Aucun travail ne doit être effectué ce jour, durant lequel Yahvé demande aux israélites d’humilier leurs âmes.
-La fête des tentes
Elle dure sept jours et commémore les quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël.
-L’année sabbatique
La terre sera ensemencée pendant six ans et sera mise en repos la septième année.
-L‘année du Jubilé
Tous les cinquante ans, les israélites ne sèmeront pas, ne moissonneront pas et ne vendangeront pas.
De nombreuses autres règles concernant divers domaines de la vie quotidienne sont mentionnées dans le Lévitique ; elles donnent des directives sur les comportements à adopter dans différents cas de figure. Quelques exemples :
L’accouchement des femmes
La femme doit respecter une période de purification après l’accouchement, de durées différentes selon qu’elle aura accouché d’un garçon ou d’une fille. Elle doit également apporter au prêtre un agneau d’un an comme offrande ; si elle n’a pas les moyens de se procurer un agneau, elle peut remplacer l’agneau par deux tourterelles ou deux jeunes pigeons.
Le cas de la lèpre
La personne atteinte de lèpre est amenée au prêtre Aaron, enfermée pendant sept jours et examinée le septième jour, afin de déterminer si elle atteinte de la maladie, en observant la couleur de sa chair. La personne malade devra porter des vêtements déchirés et garder la tête découverte ; elle habitera seule dans une tente, à distance du camp. Les vêtements de la personne seront purifiés avec du sang d’oiseau, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope.
La famille et les enfants
Il est interdit pour de dévoiler la nudité des parents, des frères et sœurs, de sa fille, de son fils et des parents proches.
L’Éternel interdit de sacrifier ses enfants à Moloc. Si un israélite le fait il sera puni de mort.
Les règlements concernant les prêtres
Le prêtre est considéré comme saint et doit épouser une femme vierge issue de son peuple. Tout homme présentant un défaut corporel (la liste des défauts est précisée), ne pourra s’approcher de l’autel pour offrir à Dieu un sacrifice passé par le feu.
-Le blasphème du nom de l’Eternel sera puni de mort par lapidation.
-Celui qui frappera mortellement un homme sera puni de mort.
-Celui qui blessera son prochain recevra le même traitement, « fracture pour fracture », « œil pour œil, dent pour dent ».
Solidarité et soutien envers les membres de leur communauté
-Yahvé demande aux israélites d’être solidaires les uns des autres et de soutenir leur frère s’il vient à se trouver dans le besoin ; ils ne doivent pas recruter leur serviteurs et servantes parmi leurs frères ; ils doivent être issus des nations environnantes.
Promesse de Yahvé à son peuple
Dieu promet l’abondance et les victoires sur l’ennemi à son peuple, s’il suit scrupuleusement ses instructions. En revanche, en cas de manquements aux règles, Yahvé leur enverra toutes sortes de maux : terreur, fièvre, dépérissement, animaux sauvages féroces, la peste, les défaites face aux ennemis qui les déporteront en captivité dans leurs pays, la destruction des statues consacrées aux faux dieux, la transformation des villes en désert. Yahvé affirme qu’il se chargera lui-même de dévaster le pays et qu’il dégainera l’épée pour s’en prendre à son peuple désobéissant.
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